Élie Lescot était un homme politique haïtien né le 9 novembre 1883 à Cap-Haïtien et décédé le 20 octobre 1974 à Port-au-Prince. Il a été président d'Haïti de 1941 à 1946.
Lescot a d'abord étudié le droit en France, où il s'est intéressé aux idées politiques européennes. À son retour en Haïti, il a commencé sa carrière politique en tant que sénateur de l'Artibonite en 1929.
En 1941, il est élu président d'Haïti, succédant à Sténio Vincent. Pendant son mandat, Lescot a tenté de moderniser le pays et d'attirer des investissements étrangers. Il a lancé des projets d'infrastructure, notamment la construction de routes et de ponts, et a encouragé l'industrialisation.
Cependant, son régime est critiqué pour son autoritarisme et sa répression politique. Ses tentatives de centralisation du pouvoir ont suscité des oppositions, notamment de la part du mouvement syndical et du parti communiste haïtien. Lescot a placé l'armée sous son contrôle, réprimé les manifestations et emprisonné des opposants politiques.
En 1946, à la suite de troubles politiques et d'une menace de coup d'État, Lescot démissionne de la présidence et s'exile en République dominicaine. Il reviendra en Haïti en 1956, après la chute de la dictature de Paul Magloire, mais n'occupera plus de fonctions politiques importantes.
Élie Lescot a été une figure controversée de l'histoire haïtienne. Certains le considèrent comme un modernisateur qui a tenté de développer le pays, tandis que d'autres le critiquent pour son autoritarisme et sa répression politique. Quoi qu'il en soit, il a marqué l'histoire politique d'Haïti pendant la première moitié du XXe siècle.
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